Aedes, la Maison Gardienne
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 La Fuite - Ouvert à tous

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Tralen Ewlakoäl

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MessageSujet: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyMar 15 Juil - 18:48


Ça faisait maintenant deux semaines que Tralen était dans cette fichue maison. Et il n'en pouvait plus.
Après être sortie de l'infirmerie, il avait pris le temps de reconnaître les lieux et d'observer la forêt pour essayer de se localiser.
Tout d'abord, il n'avait pas reconnu les étoiles ce qui l'inquiétait
On est si loin que ça des Alpes ? Pourquoi est ce qu'on a atterri là ?
Et comment je vais faire pour retourner en France ?

Ne trouvant pas de réponses, il avait continué à se renseigner en ignorant le plus possible les autres habitants de la maison.
Ils disent que la forêt n'est pas traversable... Pfeu ! Comme quoi ya des paysans incapables partout...

Ainsi, après deux semaines, Tralen jugeait en savoir suffisamment et s'être suffisamment préparé. Il prit le sac de provision qu'il avait emprunté dans la maison et un couteau et sorti discrètement de la maison.
Il avait choisi de partir la nuit pour éviter les gardiens. Ce groupe qui avait pour but de protéger les habitants de la forêt limitait apparemment les sorties à ceux qui avait un ordre de mission, ce qu'il n'avait pas.
Il avança prudemment dans la clairière hors de la maison et pris une direction au hasard vers la forêt.
A mi chemin on l’interpella :
"- Qui va là ? C'est Tralen toi non ? Tu vas où comme ça ?
Tralen se retourna et vit un jeune gardien s'approcher, Erwan il lui semblait.
On m'a vu ! Danger ! Fuir !
Ayant pris l'habitude de se faire pourchasser par des villageois, Tralen réagit d'instinct. Cet Erwan semblait seul, il fallait le neutraliser avant qu'il ne donne l'alerte. Il se rua sur lui et lui asséna un coup sur la tête.
Le gardien s'écroula sur le sol.
Après avoir rapidement vérifié que celui-ci respirait encore Tralen s’enfonça dans les bois.

Il n'avait pas l'habitude des bois. Les rares qu'il y avait dans les Alpes étaient parsemés et peu étendus. Ceux là étaient au contraires très dense et, de ce qu'il avait pu voir de la maison, s'étendaient à perte de vue. Mais il fallait avancer. Après avoir vérifié sa direction en regardant la mousse sur les arbres, il se mis à avancer prudemment.
Il avait beau ne pas prendre aux sérieux les histoires de bêtes sanguinaires il aurait été stupide de ne pas faire attention. Croiser un ours ou une meute de loup n'était jamais bon.

Après quelques heures de marches, l'assurance dont il avait fait preuve s'était un peu envolé. Les bruits de cette forêt étaient inhabituels et la densité de la végétation le ralentissait beaucoup trop. Épuisé, il chercha un ruisseau, fit un feu et s'endormi.



Dernière édition par Tralen Ewlakoäl le Sam 19 Juil - 9:12, édité 6 fois
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Erwan L. MacLachlan
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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyMer 16 Juil - 9:59

La lune était presque pleine cette nuit-là. Erwan n’allait pas s’en plaindre, loin de là. On y voyait beaucoup mieux lorsque les astres éclairaient bien. Il avait tout de même une torche avec lui, accrochée à sa ceinture, et une autre, plus petite, fixée à son arc, qui lui permettait d’éclairer ses cibles.
Un léger bruit de pas le fit sursauter et il se tourna dans sa direction, corde vibrante, prêt à faire feu.

-Qui va là ?

Lorsqu’il reconnut Tralen, l’asociale notable de la maison, il baissa la pointe de sa flèche vers le sol et débanda très délicatement l’arc en bois de noisetier sculpté. Il interpella le jeune homme d’une voix claire et amicale, quoiqu’un peu tendue.

-C'est Tralen toi, non ? Tu vas où comme ça ?


Il s’approcha de lui d’un pas vif en souriant. Il s’apprêtait à lui demander son ordre de mission lorsqu’il s’aperçut que Tralen lui fonçait dessus comme un taureau en pleine charge. Surpris, il commença à relever la pointe de la flèche. Il avait entendu dire que le venin de certains animaux de la forêt pouvait rendre fou d’agressivité les êtres humains, au point qu’ils attaquaient leur semblables. Et il avait peur que ce soit le cas du jeune homme qui lui faisait face. Seulement, ses réflexes n’étaient pas encore assez développés face à ses camarades. Et cette nuit-là, cela lui posa un problème manifeste.

Erwan n’eut pas le temps de voir le coup venir. Il s’effondra sur le sol tandis que son esprit sombrait dans les ténèbres.



-Il n’est pas du genre à faire des malaises d’habitude…
-Y’a un début à tout.

Erwan ouvrit timidement les yeux. Le responsable de son équipe, Stieg, un grand blond au profil de parfait nazis aryen, était agenouillé à coté de lui, tandis que Maya, l’une de ses co-équipières, était penchée au-dessus de son visage.

-Erwan ? Ca va ?

Il se redressa et se frotta le crane à l’endroit où Tralen l’avait frappé.

-Tralen m’a foncé dessus et m’a assommé. grogna-t-il d’une voix rauque.
-Puis-je savoir pourquoi tu ne l’a pas arrêté ? demanda sèchement Stieg.
-Oh, mais très certainement parce qu’il mesure trente centimètres de plus que moi, que c’est une armoire à glace qui doit peser environ quatre-vingt kilos rien qu’en muscles, et qu’il est donc bien plus fort que moi…. Demande à une girelle paon d’arrêter un requin blanc dans sa course et tu auras un aperçu de ce qu’il s’est passé, sauf que, dieu merci, Tralen n’est pas cannibale. répliqua Erwan sur un ton sarcastique, un sourire ironique étirant ses lèvres.

Il vit Stieg pâlir et su qu’il avait fait mouche.

-Va donner l’alerte et rentre te repos…
-Hors de question. Je veux faire partie de l’équipe de recherche. J’en fais une affaire personnelle. Enfin, en quelque sorte.
-Erwan, tu…
-Maya, tu n’as pas ton mot à dire ! aboya le chef Erwan, tu me fais le plaisir d’attendre les renforts qu’on va t’envoyer, Maya, tu vas prévenir les autres, moi, je commence la traque.

Stieg aida Erwan à se lever et l’attira brutalement contre lui.

-Si je te choppe seul dans la forêt, je ferais en sorte que tu ne sois plus assigné qu’au lavage des chiottes et des douches pendant deux mois… susurra-t-il au creux de l’oreille du garçon.

Erwan sourit.

-Fais gaffe… La forêt, la nuit, c’est dangereux… On n’y voit pas bien, ma flèche pourrait malencontreusement toucher une cible que je ne visais pas….Je te rappelle que je suis un fou dangereux, d’après mon dossier… Il suffit que je ne sois pas d’humeur et… chlac… ta tête saute. répondit-t-il sur le même ton.

Stieg le lacha et lui lança un regard noir.

-C’est ce qu’on va voir. En attendant, tu t’assois et tu attends les autres.
-Oui.

Il observa tour à tour ses deux compagnons qui s’éloignaient, patienta quelques minutes en fixant le cadrant de sa montre, puis s’enfonça dans la forêt d’un pas vif et léger. Il éteignit toutes ses torches, attendit en frissonnant dans la pénombre que son regard se soit habitué à la faible luminosité de la lune qui perçait les cimes, puis, arc bandé, il se lança à la poursuite de Tralen.

« Les autres me pisteront. »

Il ne suivait pas de piste particulière, juste les quelques branches cassées qu’il pouvait apercevoir. C’était peut-être un animal qui était passé par là, mais ça pouvait tout aussi bien être un homme.

« Réfléchis… Qu’est-ce que tu sais de lui ? De ce que les autres en disent, c’est un excellent éclaireur, peut être le meilleur… Il a l’air d’avoir l’habitude de se mouvoir dans les broussailles… Est-ce qu’un type aussi doué laisserait une piste aussi énorme ? Peut-être… Dans sa panique pour fuir… »

Un craquement sec le fit sursauter et il pointa sa flèche droit vers une biche blessée qui passait à quelques mètres de lui, louvoyant entre les arbres immenses.

« Oh merde… L’odeur du sang… Ça va attirer tous les préd… »

Erwan se retint de hurler en distinguant la forme monstrueuse qui suivait l’animal. Il s’adossa à un tronc d’arbre, pour tenter de se cacher, retenant à grand peine sa respiration.

« Pourvu que l’odeur de sang soit assez forte pour couvrir la mienne, pourvu que l’odeur de sang soit assez forte pour couvrir la mienne... »

Il déglutit. A en juger par les cris qu’il venait d’entendre, la biche avait très mal fini sa nuit. Le jeune homme risqua un coup d’œil prudent en direction de la bête, puis, lentement, il rebroussa chemin, à reculons, gardant - « le monstre ! »- l’animal en ligne de mire.

Il l’avait finalement perdu de vue depuis cinq bonnes minutes lorsqu’il sentit quelque chose se plaquer contre sa bouche. Il s’apprêtait à hurler, terrorisé, mais un « ssssssssssshhhhhh » sévère qui s’élévait de quelque part derrière lui le coupa dans son élan.

Les renforts étaient arrivés.
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Gia C. Winter-Hope
Admin

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyVen 18 Juil - 18:16

« erwan, tu vas en voir de toutes les couleurs »
« On a un problème ! »
Stieg avait surgit en criant dans la salle à manger où je finissais mon repas en compagnie de mon équipe d'éclaireurs. Du poulet mariné, des patates douces et des haricots verts croquants dans une sauce au basilic. Délicieux. N'empêche que nous allions passer au dessert -une jatte de crème aux fruits rouges- et que j'aurais bien eu envie de finir de manger tranquillement. Mais non, il fallait qu'Erwan se soit lancé, seul et sans aucune formation d'éclaireur, au trousses d'un aspirant-éclaireur qui avait passé les dernières années de sa vie -de la partie dont il se souvenait, du moins- dans la montagne, à fuir les hommes et le danger qu'ils représentaient. Et merde. Je poussai un soupir exaspéré. Erwan s'était conduit de manière stupide. Les monstres les plus dangereux de la forêt attendaient la nuit pour se jeter sur leurs proies et dîner, et il allait leur offrir un amuse-gueule parfait si quelqu'un ne le retrouvait pas. Jehan demanda des volontaires. Je me levai et pris la parole :
« Je pars à la recherche d'Erwan. »
« Tu ne veux personne avec toi ? »
« Non Jehan. Je préfère y aller seule, il ne sera pas bien difficile à ramener s'il a vu un de ces monstres. Tralen par contre... »
Il acquiesça et désigna trois autres éclaireurs pour poursuivre l'asocial le plus notoire de la maison. Je descendis rapidement à l'armurerie, m'emparai d'un arc, d'un pistolet que je glissai à ma ceinture, de lunettes infrarouges et décampai. Je devais retrouver Erwan coûte que coûte. C'était moi qui l'avais trouvé lorsqu'il était arrivé et j'avais tout de suite décidé de prendre cet enfant brisé sous mon aile. Venant d'une famille Un aimante, je savais ce qu'il manquait à ce jeune et je voulais essayer de lui donner -enfin, s'il était assez malin pour rester en vie ! Je filai sur les traces qu'Erwan avait laissées derrièe lui. Un jour je lui apprendrai à ne plus laisser de traces. Heureusement -pour lui- je le trouvai assez rapidement et plaquai ma main sur sa bouche tout en l'empêchant de bouger avec mon autre bras enroulé autour de ses épaules. Il se tendit et faillit hurler, mais je collai ma bouche contre son oreille et lui intimai le silence :
« Ssssssshhhhhhhh ! »
Il se détendit et je le relâchai. A voir son visage sur lequel se peignit un trop grand soulagement, il avait vu un de ces monstres qui rôdaient dans la forêt, nous empêchant de la quitter. Je le pris par les épaules le secouai un peu et lui lançai un regard sévère par dessus mes lunettes.
Toi mon gars, tu ne perds rien pour attendre. Une fois rentrés, tu vas t'en prendre plein la figure.
Un grésillement dans mon oreille me fit sursauter. Je tapotai deux fois l'oreillette que Jehan m'avait demandé de porter et l'écoutai me donner les consignes pour la suite.
« Tralen est dans le secteur nord, il a dû faire un détour pour éviter le monstre qu'Erwan a vu. »
Comment... Ah oui, la caméra intégrée aux lunettes.
« C'est ton secteur alors tu viens directement, ne suis pas ses traces tu vas en avoir pour un moment et on va avoir besoin de toi rapidement. »
Je chuchotai ma réponse, trop consciente de la proximité du monstre.
« Et Erwan ? »
« Trop dangereux de le laisser rentrer seul, il pourrait encore nous filer entre les doigts. Il vient avec toi. Vite ! »
Je tapotai deux fois l'oreillette pour l'éteindre et me murmurai à l'oreille du gardien :
« Secteur nord, tout de suite. Tu me suis. Tu couvres mes arrières et surtout tu ne me lâches pas d'une semelle, compris ? »
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Tralen Ewlakoäl

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyVen 18 Juil - 21:47


Tralen se réveilla dès qu'il entendit le cri.
Enfin, ce qui lui avait semblé être un cri.
Il n'avait pas du dormir plus d'une heure ou deux car le feu était encore allumé et il faisait encore nuit.
À nouveau le cri. Cela ressemblait plus à un rugissement en fait mais il n'avait jamais entendu d'animal crier comme ça.
Bordel c'est quoi cet endroit. Les étoiles sont différentes et même les animaux poussent des cris étranges... Mais comment est-ce que je me suis retrouvé là...
En y repensant, sa vie d'errance dans les alpes était bien douce.
Encore un rugissement, plus proche cette fois.
Tralen attrapa une branche qui trainait se fit rapidement une torche et grimpa dans l'arbre - un pin vraisemblablement - le plus proche.
Je sais pas ce que c'est mais qui rugit ne grimpe pas aux arbres. Et tous les animaux on peur du feux. Je crois...
Cette forêt était vraiment bizarre.
Il attendit...
Si la bestiole en avait après lui elle se montrerait feu ou non. Il aviserait à ce moment là.
Au bout d'une demi heure la bête se montra.
Merde, mais c'est quoi ce truc !
Vraisemblablement on était bien loin des Alpes. La faune était trop différente de ce qu'il connaissait.
La bête qui, heureusement, semblait éviter le feu, reniflait le sol en cherchant sa proie. Elle finit par s'arrêter en dessous de l'arbre ou Tralen s'était réfugié et leva les yeux.
Au moins il n'a pas une morphologie de grimpeur... Mais ça peux être patient ces truc là... Il semble qu'ils n'avaient pas tout à fait tord dans la maison... Enfin... À chaque région sa faune, il suffit de s'y habituer
Sachant qu'il n'avait pas intérêt à attendre -les habitants de la maison avaient dû s'apercevoir de sa fuite et devaient s'être lancé à sa poursuite-, il attrapa une pomme de pin, l'enflamma avec sa torche et la lança sur la bête. Il en envoya une seconde juste derrière histoire d'être certain de bien effrayer l'animal.
Ça ne manqua pas...
Ce dernier rugit en voyant son pelage s'embraser, s'enfuit en passant par le ruisseau et disparu derrière les arbres.
Décidément j'aime pas les forêts. On ne voit pas assez loin.
Afin de se repérer, il éteignit sa torche et monta en haut de l'arbre en essayant de se persuader qu'escalader un arbre était aussi simple que d'escalader une falaise.
Ça bouge juste un peu plus et les prises peuvent juste casser, c'est tout...
D'en haut il aperçu la maison au loin, mais rien d'autre qui aurait pû lui indiquer une direction a prendre.
Tant pis, on va continuer à marcher.
Tralen descendit de l'arbre, se fit une autre torche, éteignit le feu en effaçant le plus possible ses traces et reparti.
Il marchait depuis à peine un quart d'heure quand un nouveau rugissement retentit, venant des arbres cette fois.
Mais c'est pas vrai ! C'est quoi cette forêt ?!
Il se mit à courir.
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Taline Rezvani

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyDim 20 Juil - 13:18


Taline qui avait refermé ses doigts sur le couteau de cuisine avec lequel elle venait de finir son assiette reposa son arme improvisée en reconnaissant Stieg. Quelle idée d’entrer en trombe comme ça ?!! Un jour elle lui en mettrait une sans s’en rendre compte à force de débouler comme ça sans prévenir…
Malgré tout, la situation était suffisamment alarmante pour que Taline n’y prête pas plus attention. Le dernier venu en date, Tralen, s’était échappé et en bon gosse inconscient qu’il était, Erwan était partit seul à sa poursuite !! Elle poussa un soupir. Décidemment, celui-là il en manquait pas une pour se faire remarquer !! Et dire qu’il avait failli être éclaireur…

La jeune fille avait pas mal entendu parler du nouveau venu, surtout parce que son côté solitaire était très proche de sa propre attitude. Elle pouvait comprendre ce qui l’avait poussé à partir, si elle n’était pas arrivée dans un état aussi déplorable lorsqu’elle s’était réveillée dans la maison, elle aurait fait exactement pareil !!
Mais ce qui agaçait surtout Taline, s’était l’inconscience d’Erwan. Comment pouvait-il espérer être éclaireur plus tard s’il n’était pas capable de se servir un tant soit peu de ses neurones ?!! Seul dans la forêt, s’était du suicide… Et à cause de ses bêtises, ils allaient devoir se séparer pour tenter de retrouver deux personnes plutôt qu’une.

Elle préféra laisser sa partenaire partir à sa recherche, sachant pertinemment qu’elle risquait de perdre son sang-froid si elle retrouvait ce gosse incompétent et capricieux. Elle préféra s’occuper de la traque avec deux autres éclaireurs que Jehan avait désignés en plus d’elle. Elle ne les connaissait pas, mais tant pis, s’ils étaient bons pisteurs et n’était pas stupides, ils sauraient faire une bonne équipe.
Elle partit quelques instants plus tard après Gia. Descendant à l’armurerie avec Truc et Machin pour s’équiper, elle prit le temps d’écouter les infos que Stieg connaissait pour savoir dans quelle direction Tralen avait pu partir. A nouveau instinctivement, elle prit la tête du groupe. Etrangement, ses capacités à gérer une équipe en situation extrêmes avait été reconnue. Et Truc et Machin se flanquèrent à sa gauche et à sa droite en retrait.

Leur progression fut beaucoup trop lente aux yeux de Taline. Mais Tralen était un homme habitué à vivre reclus dans des milieux sauvages. Il effaçait plutôt bien ses traces. Mais heureusement pour eux, sa précipitation pour fuir le plus rapidement la maison et l’obscurité lui faisait oublier plusieurs détails. Equipés de leurs lunettes infra-rouges, Taline et ses deux acolytes le suivirent plutôt efficacement.
Ils arrivèrent finalement dans le secteur Nord où ils trouvèrent des traces de son passage, signe qu’il s’était arrêté là quelques instants avant de recommencer à fuir. Soit il avait croisé une bête, soit il avait senti leur approche… A moins que ce ne soit les deux. En tout cas, ses traces furent encore plus faciles à localiser qu’avant !! Après avoir transmis par radio la localisation approximative de Tralen, ils continuèrent d’avancer.

Gia et Taline n’avaient pas eu le temps de bien cartographier tous le secteur Nord. La zone était encore à moitié inconnue. Ils suivirent donc lentement les traces de Tralen, laissant des balises pour Gia et Erwan qui allaient les rejoindre directement si on en croyait les dernières infos de Jehan. Et puis ils se rendirent compte que les traces de pas de Tralen étaient plus espacées, il s’était mis à courir.
Taline prêta alors attention aux bruits de la forêt en fronçant les sourcils. Jusqu’alors, elle était plutôt calme, mais à présent elle était parfaitement silencieuse… La jeune fille jura et se mit à courir à son tour. Habituée à courir avec un équipement plutôt lourd et encombrant depuis son plus jeune âge, elle distança rapidement ses acolytes. Mais c’était sans importance, ils pouvaient la suivre à la trace et si elle ne se dépêchait pas, Tralen allait atteindre une zone inconnue et les chance de le retrouver encore entier seraient alors minces.

Enfin, elle se repéra une faible lueur au loin, une lueur flamboyante. Elle ralentit légèrement pour prendre le temps de distinguer vers quoi elle se dirigeait. Elle écarquilla les yeux. Tralen avait été capable de se fabriquer du feu ?!! S’ils arrivaient à le raisonner et à la ramener en entier à la maison, il ferait un éclaireur incroyable !! Mais les bruit inquiétants de la forêt modérèrent son enthousiasme. Le feu éloignait peut-être les prédateurs, mais ça le rendait aussi très repérable… Et la branche pouvait s’éteindre à tout moment…
La jeune fille reprit sa course pour le rejoindre et dégaina son arme. Si elle repérait une créature prête à foncer sur lui, elle n’hésiterait pas à faire feu. Elle espérait juste qu’elle n’ait pas trop distancé ses deux acolytes et que les renforts allaient se dépêcher d’arriver. Seule… Elle allait avoir du mal à protéger et ramener Tralen… Surtout s’il n’était pas coopératif.

En arrivant à sa hauteur, elle imita un sifflement d'oiseau pour qu'il la repère. Elle regarda ensuite autour d'elle pour analyser la situation. Ils se trouvaient en bordure du secteur Nord. Plus loin, c'était la zone inconnue. Gia et Taline ne s'étaient encore jamais aventurés aussi loin !!
Tendue et sur ses gardes, sentant des menaces toutes proches, elle intima le silence à Tralen en mettant un doigt devant sa bouche. Apparemment, il n'avait pas hésité à foncer sur Erwan lors de sa fuite. C'était avant qu'il ne fasse connaissance avec la forêt mais il valait mieux quand même le mettre en confiance. Elle prit son couteau et le lui tendit, manche en avant, pour qu'il ne se sente pas sans défense une fois armé.

- Il s'appel "Reviens"... marmonna-t-elle tout bas, le dialogue étant cette fois indispensable, elle ne pouvait pas l'assommer et le ramener sur son dos avec autant de prédateurs à proximité, il était trop lourd pour qu'elle puisse courir et elle avait besoin de ses deux mains. Si tu continus plus loin seul, tu vas mourir. Laisse-moi t'aider.
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Tralen Ewlakoäl

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyMer 23 Juil - 17:58


Tralen avait ralentit,
Les cris s'étaient fait plus lointains et avaient fini par s'estomper dans les fond sonore de la forêt, il n'était donc plus utile de courir. D'autant plus qu'en courant il était plus difficile d'être discret. Il ne cherchait pas spécialement à masquer ses traces aux habitants de la maison, ils n'avaient à priori pas été agressifs envers lui, mais ayant assommé l'un de leurs gardiens, ils de devaient pas être très amicales non plus.
Il reprit son avancée vers l'inconnu.
Vivement que je me retrouve dans un endroit un peu plus hospitalier. Comment est-ce que je vais retrouvé Vay moi...

Tout d'un coup un sifflement étrange attira son attention. Tralen tourna la tête et aperçu une jeune fille fille brune une dizaine de mètres derrière lui.
Et merde, déjà là ? Pourquoi je ne l'ai pas entendu arriver !?

Il savait qu'il serait poursuivi, les villageois le poursuivaient tout le temps. Mais d'habitudes ils étaient lents et bruyant. Cette fille l'avait rattrapé très vite sans même qu'il s'aperçoivent qu'il était filé.
Tralen se tendit en se préparant au conflit. Il ne s'était pas fait rattrapé souvent, mais ça s'était toujours mal passé.
La fille eu cependant un geste inattendu : elle lui fit signe de se taire.
Elle fuit elle aussi ?!

Suspicieux, Tralen étudia la jeune fille. Elle avait l'air sûre d'elle et de ses capacités. Concentrée sur lui et sur les environs. Il ne s'était pas beaucoup intéressé aux habitant de la maison aussi il ne se souvenait pas d'elle. Mais tout dans son aura appelait à la méfiance.
Une guerrière...
Soudain elle dégaina son couteau, mais avant qu'il n'ai pu réagir, elle lui en tendis le manche
"- Il s'appelle reviens..."

Tralen ne comprenais plus rien.
Elle me pourchasse puis elle me donne son arme ?
Cependant le couteau avait l'air de meilleure facture que celui qu'il avait pris dans les cuisines, s'il pouvait se le procurer il serait avantagé.
Craignant une ruse, il allait reculer quand il comprit
Elle cherche à gagner ma confiance. Je faisais presque pareil quand je croisais un ours pour ne pas l'effrayer... Sauf que là je suis l'ours...
Comme pour confirmer ses pensés elle ajouta :
"- Si tu continues plus loin seul, tu vas mourir. Laisse-moi t'aider.

Que faire ? C'est dangereux de faire confiance à quelqu'un... Mais elle a l'air sincère. Et c'est vrai que j'ai besoin d'aide...
Tralen se rapprocha doucement de la jeune fille et attrapa le couteau.
-Merci. Je veux partir de cette maison. J'ai rien contre vous mais j'ai beaucoup trop à faire dehors pour rester coincé ici... T'as des infos sur la forêt ?
La jeune fille allait répondre quand un bruit de course se fit entendre derrière eux.
Deux hommes arrivaient à toutes jambes. Quand ils aperçurent que Tralen tenaient un couteau ils sortirent leurs armes.
De quoi des renforts ? Danger ! Fuir
Comme quand il avait attaqué Erwan Tralen réagit d'instinct. Trop de villageois l'avait attaqué pour qu'il se laisse encercler par trois personnes.
Il lança sa torche sur l'un des deux nouvel arrivant et son propre couteau sur l'autre (il ne savait pas lancer les couteau mais autant essayer).
Il ramassa de la terre et la lança sur la jeune fille pour l'aveugler et parti en courant.
Un piège... C'est toujours un piège...
Sa situation se dégradait. Il etait dans une forêt hostile et maintenant, il avait engagé le conflit avec les habitants de la maison.
Au moins j'ai gagné un bon couteau...
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Taline Rezvani

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyMer 13 Aoû - 15:41

Taline jura en entendant l’arrivée de ses deux acolytes. Elle ne leur avait pas expliqué pourquoi elle était partie en courant comme ça, ni demandé de rester en arrière pendant qu’elle tentait de raisonner Tralen… Alors évidemment, ils avaient débarqué comme deux gros sangliers ! Qui lui avait donc collé des boulets pareils ?!! Elle les fusilla du regard.
Elle était sur le point de réussir… Il avait accepté son couteau et avait même accepté de parler ! Elle aurait pu le convaincre que pour le moment, la forêt était insondable et plus mortelle à chaque kilomètre qui les séparait de cette foutu prison. Elle pensait à peu près comme lui, même s’il réagissait plus comme un animal qu’elle, elle avait été certaine d’y parvenir…

Mais les deux boulets avaient débarqué et il n’avait pensé plus qu’à une chose : fuir. Le plus rageur dans cette histoire, c’est qu’ils avaient eu le réflexe de sortir leurs armes, comme pour neutraliser Tralen pour le ramener de force !! Même elle, elle était capable de se servir de ces neurones et ne sortait pas son arme à tout bout de champ !! Les garçons…
A présent, regagner la confiance du fuyard allait être un miracle !! Il s’enfonçait dans la zone inconnue, le danger était de plus en plus présent. Il allait partir dans une fuite en avant sans chercher à stopper une seule seconde pour écouter ceux qui voulaient le forcer à faire demi-tour…

D’un geste rageur, elle sortit son arme et activa le viseur infra-rouge. Il allait falloir employer la force elle n’avait plus le choix. Mais alors que ses deux coéquipiers, débarrassés de la torche et du couteau de Tralen, s’apprêtaient à faire de même, elle les stoppa.
Elle savait que dans la forêt, seul le travail d’équipe permettait de survivre, surtout quand on était enfoncé aussi profondément… Mais là, ce n’était pas du travail d’équipe, c’était de l’autodestruction !! Où était Gia quand elle avait besoin d’elle ? Elle au moins, sa partenaire était suffisamment intelligente pour ne pas faire ce genre de bêtises… Sa douceur aurait été d’un renfort inespéré pour ce genre de situation. Mais elle devait se débrouiller seule…

- Vous deux, faites demi-tour et allez à la rencontre de Gia et Erwan, ils ne devraient plus être très loin. Guidez-les jusqu’ici et rentrez à la maison.
- Les ordres…
- Je me contrefiche des ordres. Vous l’avez fait fuir. Je m’en sortirai mieux seule.
- Pourquoi ? Tu vas faire quoi ?
- Je vais chercher Tralen.
- Tu n’es pas autorisée à pénétrer dans la zone inconn-…
- Les rares personnes autorisées sont à la maison. Le temps d’aller les chercher, il sera enfoncé bien trop profondément pour qu’ils veuillent prendre un tel risque. Il est terrifié, il ignore tout de la foret, à force de courir comme ça, il se fera bouffer dans pas moins de 10 minutes. Je refuse d’attendre et encore moins de faire demi-tour. Vous, allez chercher les renforts et dites-leurs où je vais. Mais ne revenez pas, vous l’effrayez. Aussi, avec tout mon respect, allez-voir ailleurs si j’y suis.

S’ils n’étaient pas au milieu d’une forêt remplie de prédateurs et en plein milieu de la nuit, Taline aurait crié. Désobéir aux ordres comme elle le faisait allait certainement lui causer du tort à l’avenir, elle était partie pour se prendre des semaines de corvées cloitrée à la maison. Mais pour le moment, elle s’en moquait. Une vie était en jeu, et elle comptait bien tout mettre en œuvre pour la sauver !!
Sa détermination s’était certainement vue dans ses yeux car Truc et Machin finirent par cesser de contester ses directives. Ils rangèrent leurs armes et firent demi-tour sans demander leur reste. Ce n’est que là que l’ancien enfant-soldat pu souffler.

Tournant sur elle-même, elle fit face à une zone de la forêt dont les dangers dépassaient l’imagination. Ceux de la maison qui y avait mis les pieds et qui en était revenu étaient rares. Mais à l’intérieur, il y avait l’objectif de sa mission. Et maintenant que ses deux boulets étaient partis, elle n’avait plus personne à protéger. Sa propre vie n’avait pas d’importance, celle à sauver, si.
Alors elle s’y engouffra sans l’ombre d’une hésitation, partant sur les traces de Tralen. Le jeune homme avait détalé tellement précipitamment qu’il était très facile à suivre. Ses lunettes nocturnes étaient aussi un véritable atout. A présent, les bruits étaient partout, la menace était omniprésente. Le cœur de Taline battait la chamade et ses mains serrant son arme devinrent moites.

Enfin, 5 minutes plus tard, elle entendit des bruits significatifs devant elle. Elle ne sut pas si elle était soulagée d’entendre enfin Tralen, où angoissée parce qu’elle l’entendait crier. Au moins, si elle l’entendait aussi bien, c’est qu’il n’était pas encore mort. Mais pour combien de temps ? Etait-il au moins sauvable ?
Elle le vit enfin apparaître entre deux troncs d’arbres. Il était par terre, face à une espèce de rongeur géant qui se ramassait sur lui-même, comme pour lui sauter à la gorge. Taline ne chercha pas à réfléchir. Passant le canon de son arme dans l’ouverture, elle enleva ses lunettes et mit son œil dans le viseur.

Malgré l’urgence de la situation, elle prit le temps de viser avant de tirer au moment où la bête s’élança sur sa proie. Celle-ci fut coupée dans son élan et tomba aux pieds de Tralen. Taline avait visé l’œil, mais sa balle l’avait atteint pile en dessous. La bête n’était pas morte, juste assommée.
La jeune fille sortit alors de sa cachette et logea 3 balles dans l’œil à bout portant sans ciller pour s’assurer qu’il était bien mort. Enfin, elle s’autorisa à regarder Tralen. Ayant remise ses lunettes, elle le voyait parfaitement, mais lui ne devait pas voir grand-chose avec juste la lumière de la lune pour l’éclairer.

- C’est la fille de tout à l’heure, l’informa-t-elle alors en s’approchant pour mettre sa main sur son épaule. Calme-toi Tralen… Je m’appelle Taline. Je suis là pour t’aider… La bête est morte mais tu n’es pas en sécurité. Il faut rentrer…
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Erwan L. MacLachlan
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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyJeu 14 Aoû - 9:46

Erwan se détendit légèrement en reconnaissant Gia. Non seulement il n’était plus tout seul, mais en plus, il connaissait son alliée autrement que de vue. Il se mordit la lèvre inférieure pour étouffer son éclat de rire dans sa gorge alors que la jeune fille brune le regardait par-dessus ses lunettes avec un air qui se voulait certainement sévère, mais qui la faisait plus ressembler à une vieille chouette déplumée qu’autre chose.

Il coula un bref regard vers l’oreillette que l’éclaireur tripotait puis attendit sagement ses instructions. Il se contenta de hocher la tête pour lui répondre, avec une certaine solennité. Il releva son arc, qu’il avait abaissé pour faire face à son amie, et lui emboita le pas.

Il s’efforçait d’être parfaitement silencieux, mais sans lunettes à vision nocturne, il lui était bien moins facile qu’à sa partenaire de se faire discret. Il resserra un peu plus sa prise sur le manche en bois poli de son arme, qui glissait dangereusement dans sa paume moite de sueur. Il observait sans relâche les bois qui les entouraient, son regard sans cesse en mouvement. Quelque chose clochait. Mais il n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui le dérangeait. C’était comme d’essayer d’attraper de la fumée avec les mains ; à chaque fois qu’il pensait arriver à saisir l’origine de son mal être, elle lui échappait.

La musique du vent dans les arbres fini par lui apporter la réponse à ses interrogations. Le silence l’oppressait. Il n’y avait aucun bruit. Pas de cris. Pas de ronronnement. Pas de hululement. Rien. Juste le bruissement incessant des feuilles.

Il s’approcha de Gia et l’arrêta en posant doucement une main sur son épaule après avoir débandé son arc. Ça allait l’abimer de faire ce geste aussi souvent, mais tant pis, il n’allait pas risquer de tirer une flèche n’importe où.

-Gia… C’est… C’est trop silencieux… Et j’ai bien peur qu’on soit en train de se diriger vers la piste de la biche que j’ai vu se faire bouffer tout à l’heure… Je sais pas ce que tu en pense, mais moi, je dirais que c’est une mauvaise idée de la recouper, parce que son odeur a pu attirer d’autres bestioles assez peu amicales… chuchota-t-il au creux de son oreille. On devrait…

Il s’interrompit et suspendit son souffle. Il avait entendu quelque chose, un léger craquement, mais qui ne pouvait être naturel…Ou plutôt, qui l’était trop…. Un doux feulement lui glaça les sangs et le garçon se retourna lentement vers son origine.

-Oh putain… laissa-t-il échapper dans un murmure.

Face à lui se tenait un félin à peine plus gros qu’un très grand chat, au pelage fauve moucheté de brun sur le corps et la tête, et tigré de la même couleur sur les pattes et la queue. Une fine crinière blanche partait de chaque côté de ses joues pour se rejoindre sur sa gorge et courir jusqu’à son ventre. Erwan avait déjà vu ces créatures. Elles vivaient en meutes, avait des mâchoires aptes à broyer n’importe quel os humain, et des griffes aussi effilées et acérées que des lames de rasoir. Et bien évidemment, elles étaient extrêmement rapides et agiles.
Le gardien banda son arc et visa l’animal, mais un nouveau feulement provenant de la cime des arbres lui fit lever les yeux. Ils étaient une dizaine, qui se tenaient là, sur les branches, les griffes plantées dans le bois qui paressait presque tendre pour le coup. Il dirigea la pointe de sa flèche vers l’un d’entre eux.

-Je ne tirerai que quand tu me l’ordonneras… souffla-t-il à l‘adresse de Gia.

Les félins semblaient les jauger, comme s’ils réfléchissaient à quand et comment ils allaient mener l’attaque.

Erwan déglutit et frissonna, de nouveau terrorisé, mais encore parfaitement maitre de lui. La créature qu’il visait paraissait avoir les yeux verts sombres, probablement émeraude, avec quelques mouchetures plus claires, peut être dorées. Il réalisa alors qu’il ne pouvait s’empêcher de les trouver magnifiques, ces espèces de chats sauvages géants.
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Tralen Ewlakoäl

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyMer 24 Sep - 7:37




Tralen ne couru pas longtemps…
Il ne voyait plus rien et se cognait presque dans chaque arbre.
Se débarrasser de sa torche avait été une terrible erreur. Non seulement il n’avait plus de quoi s’éclairer, mais en plus il allait se passer quelques minutes avant que ses yeux soient suffisamment habitués à l’obscurité pour qu’il puisse se déplacer.
Et il n’avait pas ce temps là…

La fille avait tenté de lui tendre un piège pour le tuer. C’était évidement, elle lui avait donner un couteau mais ses compagnons avaient des armes à feux… Un couteau ne représentait pas une grande menace et avait suffit à lui faire baisser sa garde…

Quel abruti ! C’est toujours pareil avec les humains… Ne jamais leurs faire confiance. Tu t’es déjà fait avoir pourtant !
Il fallait à tout prix sortir de ce guêpier. Les animaux étaient peut-être beaucoup plus dangereux que ceux qu’il connaissait, ils semblaient néanmoins obéir aux règles simple de la nature. S’il ne les dérangeait pas, elles ne l’embêteraient pas. Tout était question de territoires… Les humains, eux, voulaient vraisemblablement sa peau. Il fallait les semer.
Tout en marchant, ses yeux commençaient à distinguer les contours et il aperçu une tache plus sombre.
Une grotte ? Super, je vais pouvoir me cacher dedans et ils ne me trouverons pas.
Il fallait à tout prix disparaitre et en courant il avait laissé une trace bien trop facile à suivre.
Faisant très attention à ses mouvement, il se dirigea vers la grotte. En se débrouillant bien se piste allait s’arrêter et ils ne sauraient plus où chercher. Et s’ils le trouvaient, une grotte était une position défendable où il pourrait s’abriter de leurs armes à feux.
Il ne comprit qu’il avait oublié un paramètre qu’en entrant dans la grotte et en entendant un bruit d’os brisé sous ses pieds…
Les grottes, ça faisait de très bon nids pour les bêtes sauvages aussi… Et au rugissement qu’il entendit, il venait non seulement de pénétrer dans un de ces nids mais son habitant n'en était pas content.
Avant qu’il puisse réagir, une tache sombre se jeta sur lui et il sentit une mâchoire se refermer sur sa jambe.
Il ne fallait pas faire de bruit, ça révélerai sa position aux humains et à d’autres animaux et ça énerverait la créature. Il ne fallait surtout pas faire un bruit…

Et pourtant Tralen hurla…

Se débattant il donna un coup de couteau à la créature qui le lâcha.

Merde elle vit encore… Putain, ma jambe ! Je vais mourir ...? Vay!...
Ne pouvant se relever il rampa en revenant sur ses pas pour essayer de s’enfuir. Tout n’était plus que panique et ténèbres. Il ne voyait rien, il avait mal, et ne pouvait plus bouger. Un bruit lui appris que la bête allait bientôt l’attaquer à nouveau.
Peur, mort, désespoir, Vay, tristesse, survie, mort, peur, désespoir, Vay, lutter...
Il ne pouvait plus bouger, ses pensées n’étaient même plus structurées et un flot d’émotions contraires le parcourait. Il n’avait jamais expérimenté la mort, et il n’était pas près pour ça.
 Quand la raison n’est plus l’instinct reste parait-il, et l’instinct de Tralen avait toujours été formé pour la survie…
Malgré sa panique il leva son couteau et attendis la bête…

BAM !

Un coup de feu, une masse qui s’écroule dans la direction de la bête. Une forme humaine qui apparait.

BAM, BAM, BAM !

Le silence.

Au bruit de l’arme toute la forêt s’était tu.
Tralen ne bougeait pas, la menace de la bête était parti mais les humains étaient là.
l’humain se mis soudain à parler :
« - C’est la fille de tout à l’heure »
Une voix de femme, calme, dénuée d’agressivité, amicale.

Fourberie !
Les humains ne pouvaient pas être amicale. Et cette femme de tout à l’heure l’avait déjà piégé.
La femme s’approcha de lui comme pour essayer de l’attraper.
« - Calme-toi Tralen… Je m’appelle Taline. Je suis là pour t’aider… La bête est morte mais tu n’es pas en sécurité. Il faut rentrer… 
- N’approche pas ! rugit Tralen, Tu m’as déjà piégé une fois ! Je ne te crois plus ! Je ne voulais pas lui faire de mal au gardien ! Je veux juste fuir cet enfer. Retrouver mon amie ! Pourquoi vous vous acharnez sur moi ? Je ne vous laisserais pas me tuer ! »
Il releva le couteau qu’il avait rabaissé. Elle allait certainement lui tirer dessus pour l’achever et en finir avec cette histoire.
Il essaya de reculer, pour s’échapper, mais un arbre était juste derrière lui, il était bloqué.
Il lui lança son couteau dessus dans une dernière tentative mais elle évita le couteau sans problème.
Il ne pouvait plus rien faire.
Encerclé, Le coup allait arriver d’une minute à l’autre…
Il fallait faire quelque chose. Il ne pouvait pas abandonner, pas tant qu’il ne l’aurait pas retrouvée…
Il entendit l’humaine bouger.
- Vay…
Une larme de regret pour une promesse inachevée,
Une larme de colère pour un monde sans pitié…
Un dernière pensée pour la femme adorée...

Mais le coup ne venait pas.
Au lieu de ça, il vit la silhouette de la jeune femme s’assoir doucement et poser son arme devant lui. Elle alluma ensuite une petite lampe rouge.
Tralen distingua le visage de la jeune femme, et croisa son regard.
Un regard qui ne reflétait pas la haine qu’il s’attendait à voir. Un regard ou l’on pouvait voir de la terreur, de la détermination, et la volonté d’aider.
Le même regard qu’avait Vaiaï. L’innocence en moins…
De l’aide ?

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Taline Rezvani

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptySam 27 Sep - 9:20

Taline cru qu'elle allait perdre patience en l'entendant. Comment pouvait-il être persuadé qu'elle allait le tuer ?!! C'était stupide. A moins que ses capacités de tueuse soient plus visibles qu'elle le pensait... Mais il semblait vraiment persuadé que parce qu'il avait juste assommé un gardien, on allait le tuer. Mais de qu'elle planète venait-il ?!!
Dans d'autres circonstance, elle lui aurait craché sèchement ce qu'elle pensait de ses certitudes et que si elle voulait bel et bien tuer le gros malin qu'il était, elle l'aurait laissé s'enfoncer tranquillement dans la forêt. Mais elle n'avait pas de temps à perdre. L'endroit la terrorisait, ses nerfs étaient à vif et jamais elle n'avait autant voulu rebrousser chemin. Aussi se musela-t-elle de force pour se contenter de rassurer Tralen.

Elle évita facilement le couteau qu'il lui lança dessus et prit le temps de le récupérer pour le glisser à sa place originale, dans sa botte. Quand elle lui avait dit qu'il s'appelait "Reviens", elle ne pensait pas qu'il allait le lui rendre aussi brusquement. Lorsqu'elle revint vers Tralen, celui-ci était acculé contre un arbre, les yeux exorbités et persuadé que sa dernière heure allait arriver.
Taline poussa un soupir et malgré les protestation de son instinct qui lui hurlait de fuir cette zone, elle s'approcha lentement du fuyard pour poser son arme à ses pieds. Il était seul, blessé, dans le noir et elle ne pouvait pas le porter de force. La seule option qu'il lui restait était de tenter à nouveau de dialogue. Elle alluma sa lampe rouge et enleva ses lunettes nocturnes pour regarder Tralen dans les yeux.

- Je ne veux pas te tuer, imbécile... Je me suis enfoncé dans cette forêt au risque d'y passer moi aussi pour te ramener en un seul morceau, alors un peu de compréhension, s'il te plait... dit-elle d'un ton nerveux avant de respirer à fond pour se calmer. Ecoute... Avec ta blessure, l'odeur va attirer tout les prédateurs aux alentours. Même si tu veux t'en aller, tu ne peux plus continuer tant que tu es dans cet état... Je suis ici juste pour te ramener, on s'en fout du gardien, je ne veux juste pas que tu te tue bêtement en t'enfonçant dans cette forêt à l'aveuglette, elle est trop dangereuse pour ça. D'accord ?

Elle jeta un rapide coup d’œil à la jambe de Tralen et grimaça, c'est sûr, il n'allait pas être capable de courir avant un petit moment. Il allait falloir le ramener rapidement, mais si une artère était touchée, il risquait de se vider entièrement de son sang. Elle ouvrit donc une poche sur le côté où elle transportait une trousse de secours. Et sans prendre en compte les quelques protestations que pouvait faire le blessé, elle lui fit une injection de morphine pour le douleur et improvisa un garrot avec un bandage.
Un craquement retentit derrière elle et elle reprit son arme et se releva en direction du bruit en un seul mouvement. Elle n'avait pas remit ses lunettes nocturnes, mais son imagination lui faisait suffisamment bien deviner ce qui pouvait bien avoir produit se bruit... Il était plus que temps de partir. Elle remit ses lunettes et revint vers Tralen et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Une fois debout, elle passa son ras sous son aisselle pour l'aider à soutenir sa jambe blessée. Il était trop lourd pour qu'elle le porte, mais au moins pouvait-elle l'aider à marcher.

Et sans dire un mot de plus, l'oreille guettant le moindre bruit suspect, elle fit demi-tour et revint vers une zone de la forêt plus connue. Ses pas se synchronisèrent avec ceux de Tralen et ils purent marcher de plus en plus rapidement, mais cela mit beaucoup trop de temps aux yeux de Taline pour qu'ils arrivent à rejoindre le secteur Nord.
Une fois dans une zone qui à défaut d'être plus sûre, lui était toutefois plus familière, les épaules de Taline se décrispèrent en partie. Elle empoigna sa radio et envoya une demande de renfort pour qu'on l'aide à transporter Tralen tout en indiquant par où ils comptaient passer. Hors de question de s'arrêter pour attendre les renforts.

- Hey, ça va ? demanda-t-elle à Tralen entre deux souffles.

Elle n'avait pas desserré les dents depuis qu'ils étaient partit et avait peur qu'il revienne sur sa décision de lui faire confiance. Dans d'autre circonstances, cela ne lui aurait que peu importé. Mais étant donné que sa mission était de le ramener, elle préférait autant qu'il ne lui mette à nouveau pas des bâtons dans les roues.
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Gia C. Winter-Hope
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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptyVen 31 Oct - 11:36

« surtout tu fais exactement ce que je te dis »
La douzaine de petits félins -petits comparés aux pumas et autres panthères, mais gros pour des chats- les regardaient fixement. J'avais eu un chat, autrefois. Un adorable chat blanc aux poils longs, qui aimait venir se blottir contre moi quand je n'allais pas bien. Comme pour me réconforter. Mais Plume -le chat en question- avait aussi ses moments d'agressivité. Il aimait aussi la solitude, et dans ces moments-là, mieux valait ne pas le déranger, lui laisser son territoire et l'ignorer. Ainsi il ne sortait pas les griffes. Bien entendu, je doutais que ces félins-là soient doux comme mon chat, mais leur attitude me rappelait les colères de Plume. Nous devions reculer, sans geste brusque, ne pas traverser leur territoire.
« Erwan, tu baisses ton arc tout de suite. Aucun geste brusque. Et tu ne les regarde pas dans les yeux. Compris ? »
Ma voix n'avait été qu'un murmure mais au moins les félins ne la prendraient pas comme une marque d'agressivité. L'apprenti-Gardien s'exécuta, même si la lenteur avec laquelle il baissa son arme en disait long sur la désapprobation qui l'habitait. Et encore, je ne lui avais demandé de regarder le sol -je savais qu'il ne l'aurait pas fait. Je baissai moi aussi les yeux et commençai à reculer, les mains devant moi, Erwan sur mon côté droit. Je sentais les énormes chats de détendre légèrement.
« Parfait. On continue comme ça sur dix mètres et on les contourne. »
Dix mètres de marche arrière plus loin, nous avions réussi à ne pas tomber et les félins ne nous avaient pas suivis. Les chats sont des feignasses, s'ils peuvent ne pas pourchasser un ennemi fuyant, ils ne le font pas. La chance avait été avec nous. J'attrapai la main d'Erwan et me mit à courir en petites foulées. Son arc rangé, il me suivait sans protester. Je contournai le territoire des chats, et heureusement avec succès -enfin je crois, puisqu'aucun ne nous poursuivit.
Je faillis pousser en cri en tombant sur les deux éclaireurs qui étaient partis avec Taline à la poursuite de Tralen.
« Gia ! Taline est toujours à la poursuite de Tralen, elle nous a dit de te retrouver et de vous ramener à la Maison. Elle s'occupe du nouveau. »
« Vous l'avez laissée partir seule ? Dans quel secteur est-elle ? »
« Euh.. Dans la zone interdite.. Mais c'est elle qui nous a interdit de venir avec elle ! »
« Bon très bien. Rentrons. Si elle pense y arriver mieux seule.. »
Je ne cédais pas aussi facilement d'habitude. Mais Taline était Taline, et je lui faisais confiance depuis notre première mission en duo. Elle saurait ramener Tralen vivant. Et plus ou moins entier.
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Tralen Ewlakoäl

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MessageSujet: Re: La Fuite - Ouvert à tous   La Fuite - Ouvert à tous EmptySam 1 Nov - 21:15

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Tralen ne savait plus où il en était.

Laissant la jeune femme s’occuper de lui il laissa ses émotions le submerger et sombra sous une vague d’incompréhension.
Qu’est ce qu’il se passe…?
Sa marche vers la liberté s’était transformé sans qu’il s’en rende compte en fuite des habitants de la maison, ces mêmes habitants qui l’avaient rattrapé et acculé, empêchant toute fuite. 
Des trois années qu’il se souvenait avoir passé dans les Alpes il avait souvent été en mauvaise posture. Mais jamais autant.
Jamais au point qu’il ne voit plus de possibilité de fuite. Jamais au point qu’il soit obligé de regarder la mort…
La mort n’était pas une option, mort, il ne pouvait pas retrouver Vay.
..
Et pourtant, cette fois, il n’avait pas eu le choix. Cette fois, les poursuivants l’avait acculé et coupé toute issue, eux armés, lui non.

Mais cette fois, les poursuivants ne voulait pas sa mort.
 S’il s’était retrouvé dans une telle situation dans les Alpes, il serait mort à coup sûr, mais ici, dans un environnement pourtant bien plus dangereux, Une femme était partie après lui pour le sauver…

- Hey, ça va ?
La question ramena Tralen à la réalité. Elle avait apparemment essayé de guérir sa jambe et ils s’étaient déplacés.
Ils étaient vraisemblablement revenus sur leurs pas.
Elle me ramène à la maison… Non…
Il ne voulait pas rentrer. La maison était une prison. Il n’allait pas trouver Vay dans une prison !
Mais il n’avait pas le choix…
Il n’était plus en état de continuer…
- Ca va ?
N’entendant pas de réponse, elle avait répéter sa question.
Un brin d’impatience ressortait de sa voix.
- Non. grommela-t-il On ne marche pas dans la bonne direction, Ca mène à rien par là.
Ne s’intéressant plus à Taline, il regarda sa jambe…
S’ils voulaient atteindre vite la maison, il fallait qu’il puisse se déplacer un peu mieux.
- Attends, on avance pas comme ça. On est beaucoup trop lent. Il me faut une béquille.
En vérité il n’était pas sur que les béquilles soient beaucoup plus efficaces que la jeune femme, mais ça le dérangeait de devoir s’appuyer sur quelqu’un.
C’est vrai qu’elle lui avait sauver la vie, mais ça ne suffisait pas pour faire disparaitre ses instincts.
Repérant un arbre avec une branche qui pouvait convenir, il essaya de s’en approcher. Mais il s’effondra au moment où Taline le lâcha.
Et merde…
Il allait encore devoir compter sur elle.
- Tu peux me couper cette branche s’il te plait ? On ira plus vite si je peux m’appuyer sur autre chose que ton épaule… 



Dernière édition par Tralen Ewlakoäl le Sam 1 Nov - 23:48, édité 1 fois (Raison : Diverses corrections.)
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